Mobilisation historique du secteur public vaudois contre les coupes budgétaires

28’000 manifestantes et manifestants dans les rues de Lausanne le 26 novembre dernier selon les syndicats : le mouvement contre les coupes budgétaires vaudoises et d’une ampleur historique pour la Suisse romande, où le principe d’une grève reconductible de cette envergure constitue une première. La rédaction de Ricochets a interviewé Alfonso D’Angelo, président de la Commission du personnel d’Eben-Hézer Lausanne.

Alfonso D’Angelo, animateur socioculturel au Centre de loisirs d’Eben-Hézer Lausanne (le CDL) et président de la Commission du personnel, explique pourquoi les membres du personnel de l’institution se mobilisent alors qu’Eben-Hézer Lausanne n’est pas directement menacée par les coupes prévues dans le budget vaudois de 2026. « Aujourd’hui, ces coupes budgétaires ne vont pas avoir un impact évident ou important pour notre institution », admet-il avec franchise. Mais cette mobilisation répond d’abord à un impératif de solidarité car, selon lui, il faut « être solidaire vis-à-vis du secteur public qui est impacté d’une façon importante par ces coupes ». Aussi, toujours selon Alfonso D’Angelo, il est aujourd’hui nécessaire d’anticiper : « Il faut être attentifs et se mobiliser puisque demain, potentiellement, il pourrait y avoir le risque que d’autres coupes soient appliquées. » 

Entre cet esprit solidaire, des promesses gouvernementales non tenues et son inquiétude face à un futur incertain, Alfonso D’Angelo partage son point de vue sur un mouvement social historique qui défend l’avenir du service public vaudois. 

Le mouvement étant toujours en cours lors de la rédaction de ces lignes, nous publions ce témoignage alors que cette mobilisation est toujours en cous.

Interview d’Alfonso D’Angelo le 2 décembre 2025. Propos recueillis par François Desgalier

La rédaction